La furigraphie est un moyen de sortir de soi, d’arriver à un surnomadisme hors d’un temps et d’un espace confisqués, de dessiner un soi multiple et insaisissable, doué d’ubiquité.

Ouvrages

FURIGRAPHIE Poésies, 1985-2015 Coll. Poésie/Gallimard (n° 522), Gallimard Parution : 09-03-2017
Hawad, Irradiés (traduit de la tamajaght), Portique Nomade, 2015

« Je considère l’écriture non seulement comme une arme mais aussi comme un ancrage que nous traînons, un sillage noir qui donne du poids et de la consistance à la marche de la résistance qui poursuit sa cible. Bref, l’écriture est une mémoire, mais qui n’est pas cantonnée dans le passé : c’est une longe que l’on dévide de l’abîme, un acte nourricier, semblable à l’effort de l’animal d’exhaure qui tire l’eau du puits pour irriguer les inconnus désertiques assoiffés. C’est un geste qui ramène les marges au centre de la trame du monde »

Oeuvres graphiques

Hawad, Toile, 2010
Hawad, Oeuvre sur papier
Hawad, Peinture sur tesson
Hawad, Oeuvre sur papier, encre de Chine
Extrait d’un livre unique : Vent rouge
encre 9
Oeuvre sur toile de Hawad
Furigraphie 10
Oeuvre sur toile de Hawad, détail
Hawad, Peinture sur tesson
Oeuvre sur toile de Hawad
Hawad, Toile, 2012

La société touarègue ne fait pas de différence entre l’écriture et la prise de parole. Sortir du cercle, s’extraire du cadre de la famille ou de la société pour s’adresser aux individus en s’emparant de la parole, c’est déjà de l’écriture pour moi : un moment où le discours personnel s’approprie le collectif. Quand une personne s’écarte des modes d’expression établis et s’empare de la parole en la modelant à sa façon, en effet, c’est bien de l’écriture pour moi. Or, le cadre s’est brisé.